Légionelles

Légionelles et réseaux d’eau chaude et froide

Les légionelles sont des bactéries pathogènes aérobies (Genre Legionella) qui se développent dans les eaux douces stagnantes ou les boues. Leur taille, en forme de bâtonnet, est d’environ 0,6 µm x 1-4 µm.

Elles se développent dans les eaux stagnantes et bien évidemment, dans les réseaux d’eau chaude sanitaire et d’eau froide quand les plages de température leur conviennent, soit entre 23 et 43°C avec un maximum de croissance à une température autour des 37°C. On les retrouve également dans les tours de refroidissement, les bains à remous ou les jacuzzi, mais aussi les dispositifs de traitements respiratoires par aérosols. Dans les lieux publics, elles peuvent également se développer dans les fontaines, les brumisateurs ou encore dans les humidificateurs.


Pourquoi s’en préoccuper ?
Ces bactéries peuvent être à l’origine d’une maladie respiratoire, la légionellose par inhalation d’aérosols contaminés. Dans les établissements sanitaires et médico-sociaux où des personnes fragiles sont accueillis ou hébergées, elles ne doivent pas être mises en contact avec ce type de pathogènes qui pourraient leur être fatal. Il existe un cadre réglementaire permettant d’assurer la sécurité des personnes hébergées.

Des facteurs aggravants dans les réseaux d’eaux (chaude et froide) !
Par expérience, on sait que des facteurs environnementaux sont propices au développement des légionelles :
-    La présence de biofilm
-    Le tartre (ou les dépôts de calcaire) ou la corrosion des matériaux de réseau 
-    Les interactions avec des protozoaires qui sont des hôtes à légionelles
-    La présence d’eaux stagnantes
-    Le changement climatique avec l’augmentation des températures durant la période estivale dans les bâtiments.

Comment ces bactéries sont-elles détruites ?
La croissance des légionelles se stoppe à 55°C et il est considéré qu’elles sont détruites à partir de 60°C pendant 1 heure et en 2 minutes par une température à partir de 70°C.
Il existe également des chocs chimiques si la nature des matériaux des réseaux ne permettent pas le choc thermique mais cela peut avoir d’autres conséquences, notamment sur la qualité de l’eau.


L’enjeu de la prévention
Afin d’anticiper ce risque, il existe un cadre réglementaire, qui s’est d’ailleurs étoffé fin décembre 2022 avec l’analyse de risque des réseaux pour aider les directeurs d’établissements sanitaires et médico-sociaux à adopter de véritables démarches de prévention.

Vers quels professionnels se tourner?

Il est important de choisir des professionnels qualifiés et formés à la prise en compte de ce risque dans les établissements sanitaires et médico-sociaux. Pour tout diagnostic ou analyse de risque, il est nécessaire de choisir un bureau d'études certifé QB24 par le CSTB.et pour les professionnels, de choisir un professionnel référencé sur l'OPQIBI.

Retrouvez les guides et textes de référence dans la boite à outils ou avec plus de références, sur l’Espace Intrademe dédié aux Membres Reset.
Retrouvez sur le site du Cpias BFC de nombreuses informations et outils comme le DAMRI pour vous aider dans votre démarche de maîtrise des risques.
 

Dernière mise à jour : 24.09.2024